Le plantain, plante sauvage comestible et médicinale
Le plantain : comment le reconnaître ?
Il n’existe pas qu’une seule espèce de plantain.
La nature nous offre le plantain lancéolé et le plantain majeur pour les plus connues. On trouve aussi le plantain corne de cerfs. Tous les plantains sont comestibles.
Un moyen mémo-technique imparable pour ne pas tromper.
Le plantain est surnommé « L’herbe aux 5 coutures ».
Regarder la face arrière des feuilles. Vous y verrez 5 (7 rarement) belles nervures, bien marquées,parallèles, en surépaisseur. Elles ressortent bien de la feuille. Même si on ne peut pas toucher (le virtuel a ses limites), on sent très bien les nervures sous les doigts.
Si vous coupez un morceau de la feuille à la jointure du pétiole, vous verrez des fils.
C’est typique du plantain quel qu’il soit.
La forme de ses feuilles et ses fleurs
Le plantain pousse en rosette, toutes les feuilles partent du même point central.
Si je vous dis : lancéolé, cela vous fait penser à ???
Oui, une lance bien sur ! les feuilles de notre plantain lancéolé sont en forme de fer de lance, bien allongés, et pointue. Elles ne sont pas dentées sur le pourtour.
Et le plantain majeur : de belles feuilles arrondies, comme quoi, la nature aime la diversité.
Côté fleur, vous ne passerez pas à côté sans les voir.
Pour le plantain lancéolé : de grandes tiges toutes droites avec à sa cime, une sorte d’épi écaillé marron et de minuscules fleurs blanches.
Une vidéo de Christophe pour le découvrir aussi plus ‘visuellement’.
Où est ce qu’il pousse ?
Partout !! il adore les chemins, le long des chemins, des routes, des champs, autour des maisons. Vous ne le trouverez pas en milieu ombragé comme la forêt.
C’est d’ailleurs pour cela qu’il s’appellerait plantain : plant – ain comme plante de pieds. Une herbe qui aime être fouler, plus y’a de passage d’hommes, plus y’a de plantain !
Il est dit aussi que les promeneurs récupèrent sous leur semelle les fruits du plantain et les emmènent un peu plus loin.
Alors pourquoi ce n’est pas une « mauvaise » herbe ?
Souvent au printemps, quand je regardais dehors, je ne voyais que ces grandes tiges tout moches qui dépassaient de 10 à 20 bons centimètres au-dessus de la pelouse… (enfin pelouse est un grand mot ..)
Mais c’est pas possible ! Ça pousse partout, ça ressemble à rien. Je peux pas désherber tout ça!
Et j’ai découvert les bienfaits de cette belle plante. Dorénavant, je ne regarde plus du tout ma « pelouse » de la même manière. Merci à Dame Nature qui dépose à nos pieds ce dont nous avons besoin.
(Pour les usages suivants, les deux variétés à retenir sont le plantain lancéolé et le grand plantain).
Parce que le plantain se mange
Les feuilles contiennent des sels minéraux et des vitamines. Un peu de tout, en quantité intéressante. Aucun plantain n’est toxique. Les risques de confusion sont inexistants.
J’aime bien les jeunes feuilles en salade. Surtout le lancéolé.
Elles ont un petit goût de champignon.
Les feuilles plus âgées peuvent se déguster en soupe ou pesto.
Les jeunes inflorescences se consomment crues ou rapidement passées à la poëlle.
Les graines de plantain font le régal des oiseaux de cage.
Le plantain est un des légumes sauvages les plus couramment consommés : ses feuilles sont mangées aussi bien en Espagne, l’Italie , La Pologne ; la Serbie… Elles étaient encore vendues sur les marchés en Autriche ans les années 80.
Pour la petite histoire : On raconte qu’elle était l’unique alimentation des habitants de l’ile de Minorque après la destruction de toutes leurs récoltes par les sauterelles.
Parce qu’elle peut nous aider à soigner les maux du quotidien
Le plantain est utilisé en médecine depuis l’antiquité.
Il est raconté que si on met du plantain dans un bocal avec des morceaux de chair ,ils se ressoudent !
En usage externe, c’est un excellent cicatrisant des plaies, coupures ou écorchures.
En usage externe
Les feuilles froissées vont apaiser les piqûres d’insecte, d’araignée, moustique, guêpe et même d’ortie.
Le suc de la plante, la pommade, ou les feuilles broyées en cataplasmes servent à guérir les panaris, les brûlures, les ulcères, les plaies enflammées, les dartres, les ampoules, les furoncles et les dermatoses.
Elle aide à arrêter les saignements. Je l’ai testé encore dimanche dernier où je me suis bien piquée en ramassant des grattes culs. Et rien sous la main à part du plantain (et de l’achillée millefeuille) !
C’est la plante des randonneurs : vous en mettez une bonne couche dans vos chaussettes et adieu les ampoules !
En usage interne, en Suisse, on en fait un sirop contre la toux.
Côté digestif, elle est très efficace contre les remontées acide, le même effet que le ‘Gaviscon’
Je l’ai utilisé avec d’autres plantes pour guérir d’un bon rhume. Elle est conseillé pour soigner le rhume des foins, la sinusite, la rhinite, la toux, la pharyngite, la laryngite. Elle a de belles propriétés antiallergiques.
J’ajouterais que certaines personnes peuvent être allergiques au plantain, c’est rare mais ça arrive.
Bon et maintenant que je vous ai partagé ces propriétés, vous allez me dire : Ok mais je l’utilise comment ? En tisane ? En sirop ? En pommade ?
C’est un peu de tout ça, car dans chaque ‘transformation’, la plante ne libère pas les mêmes molécules.
Les conseils de l’Atelier des plantes sauvages pour la cueillette
Nous sommes des cueilleurs pas des pilleurs . Je cueille uniquement si le nombre de plantes est suffisamment important, je garde en tête la règle autour du chiffre : Au moins 30 plantes dans la zone, je cueille un 1/3 max et en 30 min.
C’est déjà pas mal. Il est plus sage de prendre uniquement selon son usage et on peut revenir quand on veut !
Ensuite, si l’on destine la plante au séchage, mieux vaut ramasser par temps sec , ensoleillé. Cela évitera l’oxydation, les moisissures etc..
Maintenant que je vous ai donné ces ‘précieux’ conseils , passons à la phase pratique.
1 Commentaire
Merci pour TOUS ces renseignements j’en apprends tout LE temps
Chantal Je suis avec precision TOUS VOS conseils et Je les pratique